La Veggie Pride ! Fête de la fierté végétarienne et végétalienne !

«Près de 200 végétariens et végétaliens ont manifesté de 14h30 à 19h00 le samedi 13 octobre à Paris (Fontaine des Innocents) pour exprimer leur fierté de ne pas participer au massacre des animaux. Indépendamment des autres arguments qui peuvent être avancés en faveur du végétarisme, les participants ont voulu affirmer que la prise en compte des intérêts des animaux constitue une raison suffisante pour cesser de les dévorer ou de leur nuire de tout autre manière.» Extrait du site http://www.veggiepride.org
Notre envoyé spécial – moi-même - y était. L'ambiance était chaleureuse, même si nous n'étions pas nombreux. D'ailleurs, tout le monde se connaissait. Déguisé en super-végétalien, j'arrêtais les passants pour contrôler leur alimentation. Et s'ils n'étaient pas végétariens – oh le malheur ! - alors je leur ordonnais, comme mon costume le permettait, de l'être. Certains, par jeu, acceptaient la proposition, plus rares, sans doute, sont ceux qui ont compris le réel tenant de la manifestation.
Car il ne s'agit pas de dire que nous «existons.» Tout existe. Mais il s'agit de dire que «vous pouvez l'être», tout comme nous le sommes un jour devenus.
À la base de la société, un étonnant préjugé : notre supériorité sur les animaux. Mais celle-ci n'est pas fondée, du moins, elle ne l'est pas sur autre chose que l'apparence ! Serait-ce l'intelligence qui nous fait tuer des animaux ? Dans ce cas, pourquoi respecter les êtres humains qui sont moins intelligents que nous ? J'avoue qu'aucun animal n'est égal à un homme, pas plus qu'un homme n'est égal à autre homme. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous différents... Et, certes, dans l'ensemble, on peut dire que les hommes sont plus intelligents. Mais ils ne sont plus capables d'amour, on le voit. D'abord, ils n'ont de pitié que pour leurs propres congénères, ce que l'animal est parfaitement capable de faire. Les sentiments de famille, l'animal les a aussi. Si l'on juge que cela est noble, alors qu'avons-nous besoin d'intelligence ? L'intelligence, quant à elle, est capable du pire et du meilleur. Ce n'est donc pas une fin en soi et rien qui ne justifie l'exploitation des animaux. L'homme par exemple, intelligent en économie et en politique, mais non pas en bonheur, met à profit son intelligence pour les guerres et les besoins que nous n'avons jamais souhaités, qui nous rapprochent, de façon péjorative, de l'animal insatiable. Chose étrange : jamais l'homme n'a eu moins de compassion pour l'animal, et pourtant jamais il ne s'en est autant rapproché, non pas sur le plan physique, mais sur le plan des pulsions. Il est «tabou» de dire que l'homme dépend de ses envies. Mais regardez bien autour de vous : n'est-ce pas le cas ? Que fait la publicité, que font les médias ? Ils nous rendent comme les animaux ! L'homme d'aujourd'hui n'est pas supérieur à l'animal, car la seule chose dont il soit bon de se vanter, c'est de la vertu. Or, la vertu, lorsqu'il s'agit de se nourrir, ce serait plutôt de le faire avec compassion et sans faire souffrir. Si certains hommes sont supérieurs à d'autres, ils ne les mangent surtout pas. Ce serait absurde. De même, le végétarien sait que sa supériorité est dans le fait de ne pas manger l'animal. Pour toute justification, certains crient : «Mmm... un bon steak.» Eh bien, je les plains. Le végétarien, même s'il ne mange que des légumes – façon de parler, car il mange très équilibré en général, et non toutes ces mauvaises «bouffes» - a le mérite de ne pas être un mouton et, en matière d'alimentation du moins, d'être plus juste que les autres. Il n'est pas seulement possible d'être végétarien, mais meilleur tant pour la santé du corps – celle dont on parle tous les jours et qui m'agace ! - que pour la santé de l'esprit, la plus essentielle qui soit ! Vivement une société végétarienne !

Photographies de pancartes humoristiques présentes à la Veggie-pride.

Du même auteur : Pourquoi je suis végétarien ?
Végétarisme et spiritualité.
Par notre équipe : Nous vivons dans un rêve.
Voir aussi : Végétarisme et non-violence.

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